Déflatés en 1992 dans le cadre de la réforme de la filière café-cacao, l’une des mesures préconisées par Alassane Ouattara, alors Premier ministre, pour redresser l’économie ivoirienne, 400 ex-agents de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (CSSPA), broient aujourd’hui du noir. La raison est qu’ils n’ont pu entrer en possession de la totalité de leurs dus. Conséquences, ils n’ont pas pu se réinsérer dans le tissu social, comme cela devrait être. Ils vivent désormais dans la misère et la précarité. Car, dénoncent-ils, les fonds décaissés par l’Union Européenne à cette époque pour soutenir leur déflation ne sont pas arrivés à leur niveau. Cet argent est resté entre les banques et la direction générale de l’ex-Caistab. Une situation qui a occasionné la mort de plus d’une centaine d’entre eux.
A en croire MM. Bah Jean, Guolihi Ziagoué et Kouamé Gustave, représentant le collectif desdits déflatés, toutes les démarches entreprises auprès des autorités depuis 30 ans sont restées vaines. Aucune oreille attentive. Ils en appellent à cet effet à la magnanimité du Président de la République.
« À ce stade des choses, c’est le président Alassane Ouattara seul qui peut régler notre problème. Nous n’avons pas pu nous réaliser. Nous sommes devenus tous vieux. Nos enfants en ont pâtis. Près de 300 d’entre nous sont morts du fait de la misère. Nous n’avons pas eu accès aux indemnités devant nous permettre de nous réinsérer dans le tissu social. Aujourd’hui, ceux d’entre nous qui ont la chance de vivre, vivent dans la précarité. Nous implorons la clémence du chef de l’Etat. Seul lui peut régler notre problème », a plaidé Bah Jean, le président du collectif.
Isaac Kone
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